Konnitchiwa !

 

Sommes maintenant depuis 2 semaines sur les terres japonaises. Ici on se retrousse un peu plus les manches que depuis le début du voyage, nous sommes réellement en terre inconnue. Les chiliens et leur accent un peu rustre, à côté, c’est du pipi d’chat ! Commençons par le commencement. La langue est totalement inconnue, étrangère, il va falloir un peu s’intégrer :

 

Etape 1 : savoir dire merci. C’est la base, l’essentiel. Alors sur le papier c’est facile : arigato gazaïmas. Facile ! Dans la pratique ça se corse… on roule un peu le « r » - on fait plein de courbettes – et on en fait des caisses ! Ah oui, et ne pas oublier de laisser traîner le « a » de la fin de manière parfois interminable !!! « Aligato gazaïmaaaaa…aaaaaas – courbette – courbette ». On entendra des variantes à la fin avec des « zeu » ou des « sta », on n’a pas compris… Ce mot là, on le tient plutôt bien. Globalement, tu le places 10 fois dans la journée (voir dans la même conversation, puisqu’on ne sait dire que ça…), bref tout le temps, pour dire bonjour – courbette – courbette, pour dire au revoir, s’il vous plaît… et merci, bien entendu.

 

Etape 2 : s’orienter dans les métros, les trains, les rues où tout est écrit en japonais… easy ! On vous explique. Tu sors ton plan, tu lèves le nez faisant mine de chercher et tu auras toujours, en deux secondes, quelqu’un, qui accourt t’aider. Ah oui mais tu ne comprends pas le japonais…mince…et bah on vous promet que la langue des signes ça marche super bien ! « Moi vouloir aller là – courbette – aligato gozaïmaaaaas – courbette » ! Et puis ils sont tellement gentils que de toute façon, même si ce n’est pas leur chemin, ils t’amènent là où tu veux aller ! C’est fou ! Allez on part visiter maintenant ! En vrai, c’est quand même bien sous-titré en anglais dans les zones les plus touristiques, JO 2024 oblige.

 

Tokyo est notre premier point de chute pour 6 jours. Cette ville est dingue ! 10 fois plus grande que Paris, 13 millions d’habitants, nous n’en aurons bien sûr pas fait le tour, mais aurons essayé de cibler les quartiers les plus représentatifs. A Harajuku nous arpenterons la rue Takeshita Dori, un musée en plein air avec ses magasins de chaussettes par milliers, ses vêtements les plus excentriques, c’est coloré et ça grouille de partout ! Il paraît que c’est le quartier des Cosplay, ces jeunes filles qui se déguisent en manga, mais nous n’en aurons pas beaucoup vues (nous aurons tout de même vu un homme, déguisé en jeune fille qui se déguise en manga et chantant à tue-tête son poste sur l’épaule, ça nous a amplement suffit). C’est pas grave nous nous rabattons sur la nourriture au menu : croque monsieur multicolore et beignet de fromage panné au sucre… hum… bizarre.

Le quartier d’Asakusa est très Japon de l’ère Edo, de l’ancien temps, à la fois mêlé d’un air de renouveau. Nous visitons notre premier temple, le Senso-ji, le plus célèbre de la ville, et notre première pagode à 5 étages. C’est fou ce qu’il y a comme monde.

A Yanaka, un quartier qui est resté figé dans le temps avec toutes ses maisons en bois, nous irons voir le cimetière et encore des temples, on vous épargne les noms, dont on ne se souvient d’ailleurs pas, parce que finalement des temples on en croise à tous les coins de rues !

C’est à Shinjuku que nous prendrons un peu de la hauteur, dans le quartier des gratte-ciel. Nous monterons au 52e étage du Park Hyatt Hotel puis au 45e étage du Tokyo Metropolitan Government Building, les vues de là-haut sont splendides. La brume en fond nous empêchera malheureusement de voir le mont Fuji. Le soir à Shinjuku la ville s’agite, changement de décors ! C’est le quartier le plus animé avec ses enseignes lumineuses de partout, ses salles de jeux sur 6 étages, des restau et bars à n’en plus finir. Nous découvrons un petit quartier incroyable : le Golden Gai. 5 rues étroites, minuscules, abritant des centaines de bars installés dans des petites baraques à 2 étages toujours dans leur jus. On ne rigole pas ! Des centaines de bars lilliputiens, c’est comme ça que ça s’appelle ! Les bars font globalement entre 5 à 10m², comptoir du bar compris, ce qui fait qu’il rentre maximum 4 à 5 personnes pour les plus petits. C’est irréaliste, c’est un alignement de portes. Le choix a été dur, mais nous avons atterri chez Shu qui fait un merveilleux Plum Wine. Nous mangerons des Yakitoris le soir dans une rue voisine du même principe, minuscule, où les barbecues de Yakitori s’alignent tous les mètres. Encore dans ce quartier supra-moderne de Shinjuku, plein d’agitation lumineuse, sonore, d’activité nocturne, nous serons époustouflées de trouver, là, flanqué, un temple, un havre de paix, où les gens se recueillent, prient. Deux mondes complètement à l’opposé se côtoient jours et nuits. Les Japonais sont très croyants et jettent toujours une petite pièce avant de claquer 2 fois dans leur main en courbette.

Dans le quartier de Shibuya, nous irons voir le passage clouté le plus célèbre du monde. Alors en fait quand on le voit dans les films, les gens sont bien rangés, tout le monde traverse sur les clous, ce qui rend l’image assez jolie… Mais en vrai il n’y a pas de metteur en scène qui drive tous les figurants… alors, bah c’est le bazar, et ça rend pas si bien finalement. Bon, on l’a vu quand même, on ne verra plus les films de la même manière. C’est à Shibuya que nous mangerons des sushis dans un resto très particulier. Tu commandes ta nourriture sur une tablette tactile et 5 minutes plus tard, ton plateau arrive à toute allure sur un rail ! Ca nous a beaucoup amusé alors on a beaucoup commandé… Chacun est côte à côte, la tablette fixée devant les yeux, ça fait une ambiance un peu geek.

Notre dernier jour sera consacré à Odaiba, quartier totalement neuf, gagné sur la mer avec des architectures complètement futuristes. Nous irons errer dans le centre commercial Venus Fort qui reconstitue des rues d’une ville italienne avec fontaines et compagnie et en prime le plafond qui change de couleur à mesure de la journée. Nous prendrons également de la hauteur dans la Grande Roue, une des plus grandes du monde, 115m, dans une cabine totalement transparente, plafond, baies vitrées et même le sol… Vertige garanti !

 

Finalement, à Tokyo nous aurons (re)découvert l’histoire du Japon, mêlée de séismes, de graves incendies très destructeurs et des bombardements de la seconde guerre mondiale. Ils reconstruisent à chaque fois, de la même manière que précédemment, ce qui fait que l’ambiance authentique est toujours là, les temples toujours aussi beaux. Ils ont du courage ces japonais, on comprend mieux leur détermination au travail.

 

On prend Tokyo on secoue un peu et ça donne Kyoto, notre prochaine étape. Nous avons passé 4 jours dans cette « petite » ville, d’1,5 millions d’habitants… Nous y visiterons le Château Nijo à la fois résidence des Shogun puis résidence de l’empereur, le palais impérial et le temple Ginkaku-ji qui était la petite maison de campagne d’un des Shogun. On ne s’embête pas ! Jolie maison et jardin à la japonaise splendide. On rentrera doucement en fin de journée par le chemin de la philosophie qui longe un joli canal bordé de centaines de cerisiers sans fleur (ah mince, c’était y a un mois qu’il fallait venir en fait ?... Bon, nous au moins il n’y a personne). Le lendemain nous nous rendons à Arashiyama, plus petite ville (cette fois c’est vrai) célèbre pour sa bambouseraie. Nous longerons les gorges de la Oi River pour arriver à un temple perché dans les hauteurs d’où la vue sur la vallée est splendide. Recueillement garanti. Le dernier jour, nous irons voir le Kinkaku-ji connu en français sous le nom de pavillon d’or. Le temple est entièrement recouvert de feuilles d’or, ça brille de mille feux. Nous arpenterons également les collines de l’Est de Kyoto pour aller voir le sanctuaire de Fushimi Inari, principal sanctuaire Shinto, connu pour ses enchevêtrements de torii (plus de 30 000 !), ces portes rouges et noires typiques des paysages japonais. C’est magnifique, malgré le monde !

A Kyoto nous nous sommes essayées au karaoké qui est un des passe-temps favoris des japonais ! Enfermées toutes les deux dans un box, nous nous sommes égosillées pendant plus de 2h. Heureusement ils ont des chansons en anglais quand même.

Kyoto est tout de même bien plus paisible que Tokyo, on a aimé prendre notre temps et balader le long de la rivière Kamogawa, un petit air des quais du Rhône à Lyon.

 

La suite du Japon au prochain épisode. Nous sommes aujourd’hui vers Hiroshima, chargée d’histoire, on va encore avoir des tas de choses à vous raconter. On essaie de se remettre de nos émotions de tant de découvertes. Nos impressions sont assez difficiles à retranscrire par mail, le Japon il faut le voir pour le croire !

 

Bisous à tous, Alice et Audrey