Nous revoilà après 1 mois de pause et de ressourcement auprès de la famille et des amis. Quel bonheur !!! Nous avons retrouvé Bribri et Jacques, la maman et le beau-papa d’Audrey, entre Bali authentique dans la petite ville d’Ubud, île paradisiaque à Gili Air et île aventure à Nusa Penida, quel beau programme ! Puis nous avons retrouvé les copains, Toutoune/Gâté et l’Grégui, sur une Java pleine de surprises et d’étonnements, entre du Java très très (très) authentique, bien dans son jus, à Pantaï Krakal, du Java temple et culture à Yogyakarta et le Java paradisiaque sur l’archipel de Karimunjawa.

 

A Ubud, nous avons tous les quatre pris le temps de se retrouver, de souffler, de se poser. Après ces 7 mois passés en vadrouille, à bouger très régulièrement, Bribri et Jacques ont eu la merveilleuse initiative de nous poser 9 jours complets dans une maison, un vrai lit, une vraie chambre et surtout un cadre de rêve ! Mille mercis encore et toujours ! Quelle bouffée d’oxygène et d’amour ! La petite ville d’Ubud est nichée dans les montagnes de Bali, coincée entre rizières et palmiers. Cette ville a bien été apprivoisée par un grand nombre d’occidentaux pratiquant le yoga. Ici tout le monde est zen, souriant et serviable. On s’est beaucoup amusé à observer le balais des salutations du matin entre yogi dans notre QG du petit-déjeuner au café Revive. Si bien que Jacques a pris rapidement le pli et nous gratifiait de son câlin du matin ! Tant de bonnes pensées et d’ondes positives font du bien. La ville se résume à quelques rues très touristiques, bondées de shop zen/bio/healthy/souvenirs et surtout bondées de voitures. Nous devions y être certainement en saison haute, car parfois la circulation et le monde grouillant nous ont fait fuir. Nous y verrons également de très beaux temples et de magnifiques maisons balinaises. En réalité, parfois, on n’en venait à confondre maison et temple tellement les entrées sont majestueuses. A Ubud nous avons visité la forêt des singes, où les primates sont en totale liberté dans une jungle abritant également des temples. Rangez vos sacs et vos appareils photo ! Le singe est voleur ! Nous aurons fait également 2 excursions en voiture pour aller voir la campagne Balinaise et surtout les rizières en terrasse de Tegalaland puis de Jatiluwih, plus authentique. Pendant ces 2 jours nous verrons également de magnifiques temples : Pura Tirta Empul, Gunung Kawi et le Beratan Temple qui flotte sur le lac du même nom. C’est également à Ubud que nous découvrirons notre premier (et dernier !) spectacle de danse balinaise. Les danseuses et danseurs sont magnifiques, le décor est splendide, mais la musique… insupportable ! On aura quand même tenu jusqu’au bout, ce qui n’est pas le cas de tout le monde…

 

Prenons le large pour Gili Air, havre de paix au milieu de l’Océan Indien. Cette petite île, dont on fait le tour en footing en 1h (véridique on a testé !) est la définition du « paradisiaque ». Plages de sable blanc, lagon bleu turquoise et une flopée de petits restaurants et bars très chill, posés. L’hôtel encore une fois réservé par Moon et Jacques était splendide. Cette île ne possède pas de voiture ni aucun véhicule à moteur. Ici on se déplace à pied ou en tuk-tuk cheval. A Gili, au programme : initiation au paddle pour les filles, baignade au petit matin pour Jacques, et snorkeling tous ensemble. C’est également à Gili Air que nous nous familiariserons en douceur au doux son de la mosquée… Bon là, on doit bien vous avouer qu’après 1 mois, on en a un peu assez d’être réveillées à 4h du matin. Le 1er Août Audrey a 30 ans ! Alors, 30 ans ça se fête. Pour l’occasion Moomoon et Jacques ont réservé une sortie bateau avec un pêcheur. Au programme : nager au milieu de dizaines de tortues, en eau profonde au début puis dans le lagon ensuite, elles nageaient à 1m de nous c’était magique, puis nouvel arrêt snorkeling pour voir les statues sous-marines Nest, une œuvre qui a pour but de promouvoir la croissance des coraux et enfin la visite de l’île Gili Meno, la plus désertique des îles Gili.

Le soir c’est coucher de soleil-cocktails puis restau d’anniversaire au Pink Coco. Audrey a eu droit à sa chanson d’anniversaire entonnée par les serveurs accompagnée d’une bougie. Superbe moment et superbe journée ! On remet ça l’année prochaine ?! Non sans rire, y a pas à dire, une journée comme ça, ça aide à passer le cap !

 

On change d’île et nous accostons cette fois sur Nusa Penida. Encore assez vierge, cette île est un plein développement touristique, elle n’est populaire que depuis 3 ans. A Nusa Penida, on change radicalement de décors par rapport à notre petite Gili. Ici les plages tu dois les mériter car elles se trouvent au pied de falaises vertigineuses qui demandent un bel effort physique. Il faut bien s’accrocher parce qu’on vous promet que la chute pourrait bien être fatal ! La mer est assez démontée sur ces côtes, et arrivé en bas tu ne te baignes pas forcément. C’est tout de même ici que nous avons vue les plus belles plages et les plus beau paysages de bord de mer de notre voyage ! Les magnifiques Kelingking beach, Broken Beach, Diamond Beach et Atuh Beach sont des paradis perdus, incroyables de beauté ! A Nusa Penida on aura aussi nagé avec les raies Manta dans une mer bien démontée. Le spectacle n’en reste pas moins magnifique.

 

Il est maintenant temps de quitter sa môman et Jacques, avec beaucoup de nostalgie, les yeux gonflés, mais revigorées pour la suite ! Direction Java et les retrouvailles avec nos copains si bien aimés. Nous avions pour objectif naïf de louer une voiture afin d’être autonome, mais la conduite indonésienne nous fait rapidement changer d’avis. Ici il n’y a pas de code de la route… Motos, voitures, vélos se croisent, se doublent, à droite, à gauche et se klaxonnent dans un joyeux bordel mais toujours dans la joie et la bonne humeur (on devrait prendre exemple !). Les feux rouges font offices de cédez le passage, les stop font offices de décors. Bref ce n’est pas pour nous ! Nous aurons recours aux services de Grab (l’équivalent d’Uber), c’est bien mieux pour tout le monde et à 4 ce n’est pas si cher. Après nos retrouvailles émues sur le quai de la gare de Yogyakarta (dite Jodja), nous prenons la route vers la région de Gunung Kidul et plus particulièrement sur la côte à Pantaï Krakal (Pantaï signifiant plage). Nous arrivons de nuit, dans un endroit désert, assez lugubre voire complètement glauque, où seul notre hôtel est présent. Le réceptionniste ne parle pas un mot d’anglais, mais nous comprenons rapidement qu’il n’y a pas de boui-boui ni encore moins de restau à cette heure ci. Ici, dès le coucher du soleil, tous les gens disparaissent et les centaines de cahutes sont désertées comme par enchantement laissant devant nous un paysage fantôme. La seule option pour manger c’est le gars d’à côté qui fait des mie goreng (nouilles sautées) et des soto ayam (soupe au poulet). Sa carriole qui lui sert de cuisine, est au premier abord assez peu ragoûtante, avec son poulet qui pendouille à l’air libre et duquel il arrache des morceaux à faire sauter dans son wok crasseux, mais pas le choix, si on veut manger ce soir, c’est ici. Ce qui nous rassure c’est que sont brasero est bien flambant et que la nourriture sera au moins bien bien cuite ! Et bien, il s’avère que ses mie goreng sont les meilleurs que l’on ait mangées (on en salive encore maintenant) et que le gars (qui n’a qu’un seul œil pour rajouter du glauque dans notre premier contact) est super sympa. Ce boui-boui deviendra notre QG, de toute façon a t’on bien d’autres choix ?? Nous y vivrons notre premier tremblement de terre ! Ca fait bizarre. Nous nous sommes agités en braillant « Tsunami tsunami ? » mais les rires moqueurs des locaux nous ont vite fait comprendre qu’il n’y avait pas de risque et que ce tremblement de terre était du pipi de chat. Les paysages côtiers de pantaï Krakal et des autres plages voisines sont super beaux. La mer est bien agitée et les spots de plage et baignade sont assez maigres. On comprend rapidement que les gens d’ici n’ont pas l’habitude de voir des touristes et on se fait prendre en photo à maintes reprises. Au début ça nous amuse, mais au fur et à mesure ça devient un peu pénible. Certains sont polis et nous demandent avant de prendre le cliché, mais beaucoup, sans gêne nous prennent littéralement par l’épaule pour le selfie du jour. Les gens nous filment également au petit-déjeuner de l’hôtel, c’est assez dérangeant. On a un peu l’impression de passer pour des animaux de foire. Au seul endroit baignable, il n’est absolument pas question de sortir son bikini. Java est une île musulmane et les gens se baignent tout habillé. On aura passé un petit moment avec un groupe de Javanaises qui se sont bien amusées de nous voir ici et qui nous demanderont bien gentiment la petite photo. Pour elles, on accepte, et on en profite pour faire aussi la notre, y’a pas de raison !

 

De retour à Jodja pour quelques jours, nous irons voir le lever de soleil sur le temple Borobudur. Malheureusement pour nous, le volcan Merapi, voisin de Jodja, a craché ce matin un petit nuage de cendres, bouchant complètement l’horizon. Pas de spectacle pour nous, on s’est levé à 3h30 du matin pour rien ! Le temple se résumant à un gigantesque stupa n’en reste pas moins très beau avec ses centaines de bouddhas cachés sous les cloches. La ville de Jodja est plutôt agréable et nous baladerons dans les rues notamment autour du Kraton qui est le palais des sultans.

 

Pour notre dernière étape nous ferons escale à Karimunjawa (dite Karimoune, avé l’accent du sud), un archipel au Nord de Java. Au rendez-vous : plages de sable blanc, lagon plus que turquoise ! On n’a jamais vue une eau aussi belle et pour couronner le tout la température est parfaite. On louera des scooters pour faire un petit tour de l’île qui est bordé au nord par une mangrove bien dense. Une sortie bateau à la journée nous permettra de voir des fonds marins splendides ! Il n’y a pas tant de poissons que ce que l’on imaginait, mais l’abondance de coraux est impressionnante. Ils sont de toutes les couleurs : vert, bleu, jaune, rouge, violet, c’est fou ! En s’approchant de plus près on découvre des tas de petits poissons qui sont enfouis dans les recoins des branches de corail. Une vie sous-marine inédite pour nous, éclatante et époustouflante de beauté.

 

L’heure est pour nous maintenant aux séparations douloureuses. Les yeux encore une fois gonflés, le cœur gros comme une patate, nous regardons nos amis partir. Retour à notre aventure, retour à nos débrouilles de tous les jours. Ce mois de chaleur familiale et d’amour amical nous a fait grand bien, mais il est un peu dur de devoir se replonger dans tout ça. On ne vous cache pas que l’on aurait bien aimé se glisser dans leurs valises, direction la France. Allez, haut les cœurs ! Adieu les hôtels 4 étoiles, re-coucou les auberges qui puent des pieds ! Alors les punaises de lit, on vous avait manqué ? Il nous reste tant de belles choses à découvrir, de beaux pays et de belles cultures à rencontrer, le confort d’un foyer et la routine de tous les jours c’est pour dans 3 mois ! Mais, pétard, ça nous manque !!!

 

Bisous nos fidèles, à très vite.

 

Alice et Audrey