Namaste les followers !

 

Nous arrivions au Népal le 9 Octobre dernier dans ce dernier pays objet de tant de rêves et d’espoirs pour toutes les deux. Pour Alice c’est ici que son rêve le plus cher, voir la montagne la plus haute du monde j’ai nommé l’Everest, pourrait se réaliser. Pour Audrey, amoureuse de la faune locale, c’est ici qu’elle pourrait enfin voir et gratouiller un panda roux sauvage ! Un de nos espoirs sera totalement réalisé, l’autre à moitié… On vous laisse découvrir en photo…

 

Commençons par le commencement. Katmandou est une grande capitale, très étendue. Les immeubles, construits de briques et aussi un peu de broc, n’étant pas très élevés, la population s’étant dans toute une immense vallée. Notre auberge nous permet d’avoir une belle vue à 360° sur la ville. C’est ici que nous nous installerons pour notre première semaine. Certains diront qu’une semaine à Katmandou c’est beaucoup, mais je vous assure que ce n’est pas de trop pour pouvoir faire un choix dans l’agence de trek qui nous accompagnera par la suite dans l’Himalaya. Quel enfer !!! C'est-à-dire que les agences de trek ici il y en a tous les mètres… Bon, après 3 jours de recherches et de discussion nous avons finalement choisi Moisaïc Adventure et partirons dans le Sagarmatha National Parc pour faire un trek de 15 jours dans la vallée des Gokyo lakes. Indice : Sagarmatha est le nom Népali du Mont Everest.

Nous profitons aussi de cette première semaine pour visiter Katmandou. Cette ville est folle ! Incroyablement bordélique, poussiéreuse, bruyante mais extrêmement attachante. Les bâtiments sont beaux, les fouillis de câbles électriques mêlés de drapeaux de prières sont très poétiques, le tout avec des temples à chaque coin de rue. Ca sent la ville qui a du vécu. Les deux quartiers principaux sont Thamel et Durbar Square. Le premier est un quartier très touristique qui grouille de boutiques de fringues et de matos de trek de fausse marque reproduite (presque) à merveille par les Népalais. Les North Face et Mamut sont monaie courante à Katmandou ! Le quartier de Durbar Square, lui, est le centre historique, le vieux Katmandou. C’est ici que se trouvent le palais royal et la plus part des innombrables temples. Chaque figure bouddhique possède son temple. Nous verrons des Shiva, des Garuda, des Ganesh et des centaines de bouddhas en une seule journée ! Ils sont tous décorés, peinturlurés à coup de tikka et très fleuris. Les Népalais sont très pratiquants, c’est amusant de les voir faire tout le cérémonial à chaque temple. Il faut tourner autour du temple dans le sens des aiguilles d’une montre, faire le « namasté » en haut au milieu et en bas, sonner les cloches, tourner les moulins à prières… Et moi pendant c’temps là, j’tournais la manivelle ! Le séisme de 2015 n’a malheureusement pas épargné la capitale et bon nombre de bâtiments et de temples sont bien amochés. Les immeubles tiennent pour certains avec des étais et pour la plus part par l’opération de bouddha, les uns contre les autres. Le matériau de construction principal ici c’est la briquette rouge, et on voit bien par endroit que c’est assemblé vraiment comme un puzzle. Les restaurations et reconstructions ont pas mal avancé, mais les stigmates du séisme sont encore bien visibles.

 

Le trek est prévu dans 10 jours, avant cela allons se préparer à Pokhara dans la région des Annapurna. Pokhara est une ville à taille plus humaine, installée au bord du lac Phewa Tal. Seulement 200km séparent Katmandou de Pokhara mais il faudra quand même 8h de bus pour y arriver ! On vous laisse imaginer l’état de la route pour circuler à une telle vitesse… Depuis la ville pour apercevons, entre deux nuages, le majestueux Mont Machapuchare poindre le bout de son nez bien pointu. « Seulement » 6 997 m d’altitude mais il semble immense. C’est un minus pour la chaîne de l’Himalaya, qui rassemble les 14 sommets de plus de 8 000 m ! A Pokhara se côtoient quelques sommets de renom : Annapurana Sud, Annapurna I puis II, III et IV (ils ne se sont pas foulés pour ceux là !). Certains chatouillent de près les 8 000 m. Ici nous irons découvrir les alentours à pied : les collines du Rani Ban au sud du lac pour aller voir la Pagode de la paix, puis la colline de Sarangkot au Nord pour aller voir le beau panorama sur l’Himalaya. Malheureusement le temps n’est pas très dégagé et nous n’aurons pas droit à la pleine vue sur les montagnes. Nous devinons quelques sommets parmis les nuages qui nous font déjà rêver. Le trek est très bientôt, nous avons hâte ! Ayant quelques jours de rab, nous décidons de faire une retraite de yoga pendant 4 jours ! Et bah le yoga c’est intense !!! Au programme 5h45 : marche matinale, 7h30 : yoga-méditation, petit-dej, pause, repas, 15h : yoga, 16h : danse népalaise, 18h : yoga-médiation, 20h : méditation à la bougie, 21h : dodo. L’objectif était de se préparer musculairement pour le trek ! On peut vous dire qu’au moins les courbatures on les a eu bien comme il faut ici et non pas pendant le trek ! Super. Nous sortons de ces quatre jours en pleine forme. Sur la route du retour pour Katmandou nous ferons un crochet par le petit village haut perché de Bandipur. C’est un bijou médiéval qui se résume à une seule rue mais qui a été superbement restauré et conservé.

 

Les quelques jours que nous passerons à Katmandou afin de finaliser les préparatifs du trek seront animés par les festivités de Deepawali, dite la fête des lumières. Lakkshmi, la déesse de la richesse, est guidée dans chaque maison et commerce par un mandala dessiné dans la rue et suivi d’un chemin illuminé de bougies et de lumières. Chaque façade est éclairée de guirlande et tous les Népalais sont festifs. Même les chien-chiens ont le droit à leur tikka sur leur front-front ! Ils sont beaux !

 

Allez, en route maintenant, c’est pas d’tout ça mais on a des rêves à réaliser nous ! Le trek pour les Gokyo Lakes démarre couramment de la ville de Lukla. Il faut donc normalement relier Lukla depuis Katmandou en avion de style petit coucou de 15 places. Lukla étant réputé être l’aéroport le plus dangereux au monde, de par sa très courte piste d’atterrissage de 800m et de par ses grandes montagnes environnantes, on préfèrera partir d’un peu plus bas depuis le village de Bhandar et marcher 6 jours de plus ! Après tout on a le temps et on est partie pour marcher ! Allons y. Alors… Bon… On vous assure que, finalement, l’avion n’est peut être pas une mauvaise solution… Le bus local Népalais… une horreur ! Katmandou – Bhandar = 200 km (comme pour Pokhara) mais = 13h de route !!! Enfin, on ne peut plus appeler ça « route » à ce stade… Même avec un bon 4x4 la majorité d’entre vous n’aurait pas risqué le trajet. Mais le Népalais y va avec un bus pire que bondé, pire que rouillé et pied plancher ! En fait dans le bus local il n’est plus question de ton espace vital. Tes genoux deviennent un espace public, un lieu de stockage de tout ce qui peut se transporter ! La banquette 2 places devient rapidement une banquette 3 ou 4 places. Nous n’aurions jamais cru qu’il pouvait rentrer autant de gens dans un si petit espace. C’est parfait, il fait un soleil de tous les diables, le fumet à l’intérieur du bus est littéralement à tomber par terre. Alice se retrouvera avec un enfant crasseux-morvelleur et péteur sur les genoux ! Pendant 4h… le bus tangue et grimpe les montagnes sur des chemins plus du tout goudronnés… Nous arriverons tout de même tant bien que mal à destination. Ouf, pour les prochains 15 jours notre moyen de locomotion sera nos pieds ! Nous sommes finalement très contentes d’avoir démarré ce trek depuis Bhandar, les paysages traversés ont été magnifiques et très différents de ce que nous verrons après Lukla. Et pour couronner le tout il n’y a personne sur les chemins ! Nous croiserons beaucoup de caravanes de mulet transportant les marchandises de village en village. Nous sommes donc en chemin avec notre guide BN et notre porteur Bishnu à destination de Namche Bazaar pour une première acclimatation. Il faut savoir que le népalais mange le dal bat (le plat national, à savoir une soupe de lentille, du riz et curry de légumes) midi et soir… tous les jours… sans exception. Pour nous, pendant ce trek, il faut s’en tenir à un régime 100% végétarien tel que recommandé par le guide… et effectivement on comprendra rapidement pourquoi. Ici la notion d’hygiène est un poil différente. La viande est découpée avec des mains sales à même le sol puis transportées en plein canard pendant des heures à peine recouverte d’un bout de plastique ou de tissu à la propreté douteuse. Nous verrons le bout de viande à touche-touche avec la vieille chaussette sale dans le panier du porteur. En chemin nous croiserons d’ailleurs beaucoup de porteurs, très souvent chargés d’énormes charges. Ils portent tout à dos d’homme, avec une simple sangle passée sur la tête : planches de plus de 3m, tôles ondulées, paniers remplis à bloc. Certains portent plus de 60 voire 100 kg ! C’est incroyable à voir. Et le tout en tong… Plus ils sont chargés et plus ils montent haut, plus ils seront payés, ici c’est le seul moyen de transport. Malheureusement, la nécessité du gain pour certains et leurs conditions de traitement pour tous conduisent bien souvent à des drames. Aux alentours de Namche Bazaar, qui est une ville perchée à 3 440 m d’altitude et de plus grande taille que les autres villages croisés pour le moment, les paysages changent totalement. Nous quittons les forêts de moyenne montagne pour côtoyer les prairies et les sommets de hautes montagnes. Bye bye les mulets, ici ils sont remplacés par des Yaks ! Nous mettrons 4 jours de plus pour arriver au village culminant de notre trek, le village de Gokyo perché à 4 750 m. Ici le souffle est court, chaque effort demande un peu plus de repos, ne serait-ce que pour aller faire pipi ! On vous assure qu’on revient essoufflées des toilettes ! Audrey ressentira quelques symptômes du mal des montages, un mal de crâne latent et persistant l’accompagnera les quelques jours passés au dessus de 4 400m. Depuis Gokyo, nous rejoindrons le fifth lake depuis lequel nous aurons une vue extraordinaire sur l’Everest !!! Il est là, devant nos yeux ébahis !!! Le toit du monde culminant à 8 848 m ! On prend le temps de l’observer depuis son plus beau profil puis redescendons tranquillement à Gokyo. Demain un grosse épreuve nous attend : le col du Renjo La Pass à 5 360 m d’altitude. Départ à 5h du matin pour 3 h d’ascension. Audrey, toujours son mal de crâne latent, ressentira vraiment le mal des montagnes là-haut ! La tête tourne, nauséeuse… On ne traîne pas, après quelques photos, un dernier bisou à l’Everest, BN nous fait redescendre rapidement. A mesure qu’on perd de l’altitude, l’état d’Audrey s’améliore et nous regagnons Thame notre étape de ce soir à 3 800 m. Ouf ! Nous l’avons fait ! La vallée de Thame sera particulièrement magnifique et très calme. Un bonheur. La dernière étape de ce trek sera Lukla, pour un retour cette fois-ci en avion ! Il paraît que les décollages sont moins dangereux que les atterrissages, et de toute façon hors de question de se retaper les 13h de local bus. La piste est en effet très courte et en pente vers la vallée, ou plutôt le précipice !!! Je pense que c’est pour permettre aux avions de prendre de la vitesse plus rapidement. Nous survolerons les km parcourus pendant nos 6 premiers jours en seulement quelques dizaines de minutes.

 

Retour à Katmandou pour notre dernière semaine de voyage. Au programme repos, achats et dernières visites culturelles. Nous irons nous perdre dans les Durbar Square de Patan puis de Bhaktapur qui sont les deux anciennes cités – états de la vallée de Katmandou. En résumé : des temples, des briques et des vielles pierres ! C’est beau, c’est très très beau ! On ne s’étend pas, allez voir les photos !

 

Nous sommes sur le point d’embarquer pour Londres, après 18h d’attente à Hong Kong… On en voit presque le bout, de chez nous ! On file vite, notre avion va passer la première !

 

A vraiment très vite maintenant !